L’ONG AISA poursuit ses actions de solidarité en direction des malades de la COVID en Algérie.
En sus du matériel médical dont le dernier envoi vient tout juste d’arriver sur place (le 11 août) et a commencé à être distribué vers les structures médicales qui en ont le plus besoin, ce vendredi 13 août 2021, le Pôle Santé de AISA a initié une autre forme de solidarité en organisant une rencontre d’échanges des pratiques avec les soignants algériens, en collaboration avec l’Association Janatu Al Arif (Mostaganem).
Cette rencontre s’est déroulée via Zoom et a commencé par l’intervention du Docteur Abdelkader ZOULIM, spécialiste en Médecine Interne en France, qui a, dans une introduction, rappelé en quoi consiste la prise en charge de la maladie COVID-19, suivi d’un focus sur l’oxygénothérapie et la nécessité de réussir le défi organisationnel.
Abordant ensuite les données cliniques, Dr ZOULIM a développé les signes de la maladie, tout en écartant les autres diagnostics. Les complications à l’instar de l’embolie pulmonaire doivent retenir l’attention des soignants, pour enfin poser le pronostic, soulignera-t-il.
Pour ce faire, ajoute Dr ZOULIM, il sera nécessaire de réaliser un bilan biologique et un scanner thoracique, avant d’aborder les différents traitements, pour ralentir les atteintes pulmonaires. (antibiotiques, corticoïdes, anticoagulants, oxygène…). L’état général du patient doit également attirer toute l’attention du soignant, a indiqué le conférencier, en avançant le bon accueil, la nutrition et l’hydratation abondante.
La dernière partie de l’exposé a consisté à aborder la problématique des circonstances cliniques de l’utilisation de l’oxygénothérapie et l’organisation de la prise en charge en relation avec l’équipe médicale.
Le deuxième exposé, sur l’oxygénation à domicile pour les patients atteints de la Covid-19, a été présenté par le Docteur en Médecine Interne, Abdelghani SAIDANE, installé à Tanger (Maroc), qui a mis en avant son expérience de soignant des malades hospitalisés à domicile, insistant sur la nécessité d’avoir à disposition un oxymètre qui s’avère indispensable comme mesure précoce de la saturation oxyhémoglobinée, laquelle aura une réelle importance diagnostique et pronostique, influant sur des décisions médicales.
Le conférencier a expliqué ensuite dans quelles situations mettre un malade sous oxygène, surtout si la saturation de l’oxygène descend en dessous de 96%. Pour ce faire, a-t-il ajouté, il est nécessaire d’avoir un concentrateur d’oxygène. Dr SAIDANE a montré comment devait se faire la mise en place de la machine, puis l’importance de surveiller le malade, la fréquence cardiaque, la tension, la température, l’état de conscience… Les signes de gravité ont été ensuite exposés par le conférencier qui a rappelé la nécessité d’appeler un médecin en urgence pour déterminer les causes de la décompensation, afin de déterminer de garder à domicile ou l’évacuer vers l’hôpital.
Après ces deux interventions, un débat riche et fécond s’est engagé entre les médecins d’Algérie et leurs confrères du Pôle santé de AISA ONG Internationale, sur les traitements et les échanges et in fine de s’enrichir mutuellement.
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